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broyat bois bne

BNE s’engage dans la certification SSD : retour d’expérience

Depuis le 1er janvier 2015, la certification SSD (Système de Suivi et de Démarche) est devenue obligatoire pour la production et la vente de broyats d’emballages en bois qui alimentent les chaudières et installations de combustion classées ICPE 2910-A. 

Concrètement, cette certification garantit la qualité du bois broyé, le respect de l’arrêté ministériel du 29 juillet 2014, et la traçabilité des flux.

C’est dans ce contexte que Bois Négoce Énergie (BNE), PME spécialisée à la fois dans l’exploitation forestière et la valorisation des déchets de bois, a choisi de se faire certifier selon le référentiel Eco-Bois SSD Bois/01.

gregory caporale bne

Nous avons rencontré Grégory Caporale, Responsable Plateformes et Chantiers chez Bois Négoce Énergie (BNE). Sur sa plateforme de Faramans, l’entreprise produit chaque année entre 1000 et 2000 tonnes de combustible, composé soit uniquement de palettes, soit d’un mélange palettes, plaquettes et biomasse.

Il nous a expliqué pourquoi BNE a choisi cette certification, comment elle a été mise en place et ce qu’elle apporte au quotidien.

Pour quelles raisons avez-vous souhaité être certifié selon le référentiel Eco-Bois SSD Bois /01 ?

Nous avons décidé de nous lancer dans la démarche de certification Eco-bois pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour répondre à l’ensemble des exigences de l’arrêté ministériel du 29 juillet 2014. Nous souhaitions également assurer le maintien de la qualité des produits sortants de nos plateformes et développer notre production de broyat de classe A. Enfin, nous voulions satisfaire aux demandes de l’ensemble de nos clients qui, pour la saison de chauffe 2015-2016, nous ont demandé un certificat SSD.

Comment s’est passée la phase de mise en œuvre du référentiel sur votre site ?

D’un point de vue pratique sur le terrain, cette certification n’a pas changé notre façon de travailler au quotidien. Par exemple, nous réalisions déjà des contrôles visuels en entrée et en sortie, nous avions déjà des zones définies pour les différentes catégories de bois, etc… Nous n’avons pas rencontré de difficultés pour atteindre les seuils fixés par l’arrêté ministériel du 29 juillet 2014.
En revanche, cette certification s’accompagne d’un suivi administratif et d’un suivi de qualité complémentaire. La mise en place du manuel complet nous a pris l’équivalent d’une semaine de travail environ, aujourd’hui je consacre une journée par mois à la mise à jour des documents de suivi.

Aviez-vous des appréhensions avant la mise en œuvre de la démarche, si oui, étaient-elles justifiées ?

À la découverte de ce qui nous était demandé par l’arrêté du 29 juillet 2014, nous avons eu beaucoup d’appréhension, d’autant plus que nous n’avons pas d’autre système de certification en place dans notre structure. Le kit outil SSD a été une bonne base de travail pour la rédaction du manuel qualité. Par ailleurs, nous avons été très bien accompagnés par la Fédération Interprofessionnelle du Bois Drôme-Ardèche.

Selon votre expérience cette démarche est-elle accessible aux TPE ?

Oui, d’ailleurs nous allons lancer une démarche de certification Eco-bois dans deux autres de nos plateformes. Toutefois s’engager dans une telle démarche a un coût, la certification Eco-Bois nous a coûté 2500 euros environ. Il faut également ajouter les coûts liés aux analyses et le temps consacré à cette démarche, ce qui représente environ 2 euros tonne. Malheureusement les clients n’ont pas amélioré leur prix d’achat pour accompagner les entreprises dans cette voie.

Quelles recommandations feriez-vous aux TPE qui hésitent à se faire certifier selon le référentiel Eco-Bois SSD Bois /01 ?

Il est important que des petites structures comme la nôtre soient accompagnées par un appui extérieur, dans notre cas la FI Bois Drôme Ardèche, car la certification (quelle qu’elle soit) est une démarche compliquée à lancer et sans cet accompagnement, il est difficile de dégager du temps pour la mise en place d’une telle procédure, surtout si l’entreprise ne dispose pas des compétences nécessaires en interne.

L’expérience de BNE montre que, même pour une PME, la certification SSD est une démarche accessible lorsqu’elle est bien accompagnée. Au-delà de l’obligation réglementaire, elle permet de renforcer la qualité des produits, de structurer les pratiques et de donner davantage de visibilité à la filière bois-énergie.

Comme le rappelle Grégory Caporale, l’enjeu n’est pas seulement de « cocher des cases », mais bien de s’inscrire dans une dynamique de professionnalisation partagée. Un pas en avant qui confirme la volonté de BNE de contribuer activement à une filière plus fiable, plus transparente et plus durable.

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